Une suspension qui s'annonce catastrophique
Le dispositif d'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' sera suspendu dès le 1ᵉʳ janvier 2026, confirmant l'échec du gouvernement à trouver un compromis budgétaire. Cette décision, annoncée par le ministre du Logement Vincent Jeanbrun, intervient après des mois de tergiversations et de promesses non tenues.
Un gouvernement en déroute face à ses propres promesses
« Je l'avais dit : pas de budget, pas de guichet », a déclaré Jeanbrun sur France 3, rappelant que le gouvernement avait déjà suspendu le dispositif en 2025. Cette nouvelle suspension intervient alors que le gouvernement Lecornu II, pourtant réputé pour son pragmatisme, peine à convaincre l'opposition et même une partie de sa majorité.
Le ministre a expliqué que la loi spéciale présentée lundi en conseil des ministres ne permettrait pas de rouvrir les guichets, faute de financement clair. « On ne peut pas ouvrir un guichet en disant aux Français : déposez vos dossiers, et on vous dira dans trois mois si on peut vous payer », a-t-il ajouté, soulignant l'absurdité d'une telle situation.
Une crise budgétaire qui révèle les failles du pouvoir
Cette suspension intervient dans un contexte de crise des finances publiques, aggravée par les divisions au sein du Parlement. Les députés et sénateurs n'ont pas réussi à trouver un accord sur le projet de loi de finances, laissant le gouvernement dans une impasse.
Le texte présenté lundi ne permettra que de percevoir les impôts existants, sans nouvelles mesures fiscales, et limitera les dépenses aux services jugés indispensables. Une mesure qui ressemble davantage à une rustine qu'à une solution durable, selon les critiques.
Les conséquences pour les Français
Cette suspension pourrait avoir des répercussions majeures sur les ménages modestes et les propriétaires souhaitant améliorer l'efficacité énergétique de leur logement. MaPrimeRénov' était l'un des piliers de la politique écologique du gouvernement, et son arrêt brutal risque de décrédibiliser davantage une action publique déjà fragilisée.
Alors que les partis de gauche dénoncent une politique de l'autruche, la droite et l'extrême droite pointent du doigt l'incapacité du gouvernement à gérer les finances publiques. Dans ce contexte, la question de la crise climatique internationale et de la transition énergétique reste plus que jamais d'actualité.