Une commission d'enquête pour dénoncer les politiques migratoires déshumanisantes
Les députés du groupe Gauche Démocratique et Républicaine (GDR) ont annoncé, mardi 2 décembre, le lancement d'une commission d'enquête sur la gestion des migrations entre la France et le Royaume-Uni. Une initiative qui vise à documenter les dérives des accords du Touquet, en vigueur depuis 2004, et à proposer des alternatives plus humaines.
Des pratiques contestées et des dysfonctionnements récurrents
La commission se concentrera sur plusieurs aspects critiques : les pratiques de maintien de l'ordre, les dysfonctionnements dans la prise en charge des naufragés, ainsi que l'insuffisance des moyens de sauvetage en mer. "Il s'agit aussi de mesurer l'impact sur les habitants, les services publics et les élus locaux du littoral nord", a souligné Elsa Faucillon, députée communiste à l'origine de cette initiative.
Une politique du 'zéro point de fixation' sous le feu des critiques
Les députés du GDR dénoncent particulièrement la politique du "zéro point de fixation", qui vise à empêcher la formation de campements d'exilés. Cette stratégie, jugée déshumanisante et sécuritaire, aurait des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des migrants. "Il y a des morts presque tous les mois", a rappelé Stéphane Peu, président du groupe GDR, lors d'une conférence de presse.
Des recommandations pour une gestion plus humaine des migrations
L'objectif de cette commission est de formuler des propositions concrètes pour rompre avec les politiques actuelles. "Nous voulons rompre avec toute logique qui criminalise les exilés", a insisté Elsa Faucillon. Les députés communistes appellent à une gestion des accords du Touquet "plus empreinte d'humanisme", en cohérence avec les valeurs européennes de solidarité et de respect des droits humains.
Un contexte politique tendu autour des migrations
Cette initiative intervient dans un contexte où les questions migratoires divisent profondément la classe politique française. Alors que le gouvernement Lecornu II maintient une ligne ferme sur le contrôle des frontières, les critiques de la gauche et des associations humanitaires se font de plus en plus virulentes. Les députés du GDR espèrent que cette enquête permettra de sensibiliser l'opinion publique et d'infléchir les politiques migratoires actuelles.