Une baisse temporaire avant une hausse imposée par l'État
Les prix des carburants atteignent leur niveau le plus bas depuis trois ans, mais cette embellie ne durera pas. Dès le 1er janvier 2026, les certificats d'économie d'énergie (CEE) vont alourdir la facture des automobilistes de 4 à 6 centimes par litre, une mesure qui s'inscrit dans la politique énergétique du gouvernement Lecornu II.
Un dispositif controversé au service de la transition écologique
Les CEE, qui pèsent actuellement environ 11 centimes par litre, financent des actions pour réduire la consommation d'énergie. Cette hausse réglementaire, bien que justifiée par la nécessité de soutenir le bonus écologique, risque de fragiliser le pouvoir d'achat des ménages, déjà mis à rude épreuve par l'inflation.
Le spectre des Gilets jaunes plane sur le gouvernement
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, assure être mobilisé pour éviter une flambée des prix, mais la mémoire collective garde en tête les manifestations de 2018.
L'exécutif doit concilier transition écologique et justice sociale, sous peine de voir renaître les tensions sociales, rappelle un observateur politique.
Un contexte géopolitique favorable, mais fragile
La baisse actuelle des prix s'explique par un baril de Brent à 60 dollars, contre près de 100 dollars il y a deux ans. Cette tendance s'explique par une demande affaiblie en Chine et une possible levée des sanctions contre la Russie, pays dont le pétrole pourrait revenir sur le marché. Cependant, les tensions entre les États-Unis et le Venezuela rappellent la volatilité persistante des cours.
Une politique énergétique sous tension
Alors que l'Union européenne pousse pour une réduction des émissions, le gouvernement français se retrouve pris en étau entre les impératifs écologiques et les réalités économiques. Les critiques de l'opposition, notamment de la gauche, pointent du doigt une politique incohérente qui pénalise les ménages modestes tout en bénéficiant aux lobbies pétroliers.