Un retour inattendu de l'obligation vaccinale
Alors que l'Assemblée nationale avait rejeté l'article 20 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement a finalement maintenu l'obligation vaccinale des soignants dans le texte transmis au Sénat. Une décision qui relance le débat sur la santé publique et les libertés individuelles.
Une victoire éphémère pour l'opposition
Le 8 novembre dernier, les députés avaient refusé d'adopter cet article par 108 voix contre 95, une majorité obtenue grâce aux votes conjoints du Rassemblement national et de La France insoumise. Une décision saluée par Émeric Salmon (RN), qui avait alors proclamé : « On a gagné ! ».
Le gouvernement invoque le droit constitutionnel
Le gouvernement, dirigé par Sébastien Lecornu, a justifié cette réintroduction en invoquant le respect du droit constitutionnel. Une position qui a suscité des critiques de la part de l'opposition, notamment de la gauche, qui y voit une manœuvre politique.
Un débat qui dépasse les clivages traditionnels
Cette mesure, visant à imposer la vaccination contre la grippe aux professionnels de santé, notamment dans les Ehpad, divise profondément. Si le gouvernement défend une approche sanitaire, une partie de l'opposition dénonce une atteinte aux libertés individuelles. Stéphanie Rist, ministre de la Santé, avait exprimé sa surprise lors de l'annonce du rejet initial.
Un examen serré par le Sénat
Le Sénat, qui débutera son examen du texte mercredi, sera au cœur de cette polémique. Les sénateurs devront trancher entre la nécessité de protéger les plus vulnérables et le respect des choix individuels. Une décision qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà du cadre sanitaire.