Assurance-chômage : le gouvernement recule, mais sous conditions

Par Aurélie Lefebvre 01/12/2025 à 10:07
Assurance-chômage : le gouvernement recule, mais sous conditions

Le gouvernement recule sur la réforme de l'assurance-chômage, mais impose des conditions aux syndicats et au patronat.

Un retrait partiel sous pression syndicale

Le gouvernement français, sous la pression des syndicats et d'une partie du patronat, semble prêt à renoncer à sa réforme controversée de l'assurance-chômage. Une concession qui pourrait bien être tactique, à quelques mois des élections européennes.

Une négociation sous haute tension

Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farrandou, a proposé un compromis : abandonner la réforme initiale, mais à condition que les partenaires sociaux trouvent 400 millions d'économies via une négociation sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles. Une manœuvre politique qui vise à désamorcer les tensions sociales, alors que la CGT menace de nouvelles mobilisations.

Un enjeu budgétaire et politique

Cette reculade intervient en pleine discussion budgétaire, où chaque euro compte. Le gouvernement Lecornu II, déjà sous le feu des critiques pour sa gestion des finances publiques, cherche à éviter un nouveau front social. Mais cette concession pourrait bien être temporaire.

Le Medef joue les trouble-fêtes

Le patronat, représenté par le Medef, refuse de se limiter à une simple négociation sur les ruptures conventionnelles. Il exige une réforme plus ambitieuse, susceptible d'économiser des milliards. Une position qui pourrait bien bloquer les discussions, au risque de voir le gouvernement imposer un durcissement des règles de l'assurance-chômage.

Un système à bout de souffle

Les abus des ruptures conventionnelles, utilisées comme un moyen détourné de toucher des allocations chômage, pèsent lourd sur les comptes de France Travail. Un tiers des allocations versées concernent ces ruptures, pour un coût annuel de 10 milliards d'euros. Une situation qui illustre les dysfonctionnements d'un système en crise.

La stratégie de la chaise vide

Le Medef pourrait bien adopter la stratégie de la chaise vide, comme il le fait déjà sur les dossiers des retraites et du travail. Une tactique qui, si elle aboutit, pourrait forcer le gouvernement à imposer sa réforme, au risque d'une nouvelle crise sociale.

Un ultimatum jusqu'à janvier

Les partenaires sociaux ont jusqu'à fin janvier pour trouver un accord. Passé ce délai, le gouvernement a prévenu : il imposera un tour de vis. Une menace qui pourrait bien précipiter les négociations, mais aussi radicaliser les positions.

Une réforme qui divise

Alors que la gauche dénonce une attaque contre les chômeurs, la droite et l'extrême droite accusent le gouvernement de faiblesse. Une réforme qui, quoi qu'il arrive, laissera des traces dans le paysage politique français.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (5)

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Abraracourcix

il y a 6 jours

Franchement, le gouvernement nous prend pour des pigeons. On va encore se faire niquer sur les droits des chômeurs...

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Ainhoa

il y a 6 jours

D'après l'INSEE, 30% des chômeurs touchent moins de 1 000€/mois. Cette réforme ne résout rien, elle aggrave la précarité.

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Alexis_767

il y a 6 jours

@ainhoa Exactement, et en plus c'est toujours les jeunes qui trinquent. On nous promet des jobs, mais en vrai c'est la galère.

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C

Corollaire

il y a 6 jours

Le problème, c'est l'assistanat. Trop de gens profitent du système sans chercher du travail. Il faut des contreparties !

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B

BookWorm

il y a 6 jours

@corollaire La vraie question, c'est pourquoi les entreprises ne payent pas assez de salaires décents ? Le chômage, c'est d'abord leur faute !

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germinal

il y a 6 jours

Enfin une victoire des syndicats ! Mais attention, ce recul est bien trop timide. On continue de précariser les travailleurs sous couvert de 'réformes'.

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Diogène

il y a 6 jours

Ah, le gouvernement recule... mais avec des conditions. Comme d'habitude, on fait semblant de négocier pour mieux imposer. Le grand cirque continue !

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