Congo de naissance reporté : un coup dur pour les familles et un échec du gouvernement Macron-Lecornu

Par Renaissance 26/12/2025 à 17:15
Congo de naissance reporté : un coup dur pour les familles et un échec du gouvernement Macron-Lecornu

Le congé de naissance, reporté à juillet 2026, soulève des questions sur la gestion du gouvernement Macron-Lecornu et son efficacité face à la crise démographique.

Un report qui interroge sur la gestion du gouvernement

Le nouveau congé de naissance, promis par Emmanuel Macron dans le cadre de son « réarmement démographique », ne verra finalement pas le jour au 1ᵉʳ janvier comme prévu. Reporté à juillet 2026, cette mesure phare du gouvernement Lecornu II suscite des critiques croissantes, tant sur son calendrier que sur son efficacité réelle.

Un délai exceptionnel pour les parents, mais à quel prix ?

Les parents d’enfants nés ou adoptés entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 mai 2026 pourront tout de même bénéficier du congé, mais avec un délai supplémentaire exceptionnel s’étendant jusqu’à la fin de l’année 2026. Une mesure saluée par les associations familiales, mais qui masque mal les dysfonctionnements d’une réforme mal préparée.

Des contraintes techniques avancées, mais un manque de volonté politique ?

Le ministère de la Santé et des Familles justifie ce report par des contraintes techniques : adaptation des logiciels de gestion des ressources humaines, mise à jour des systèmes d’information des caisses de sécurité sociale. Pourtant, cette excuse rappelle les retards chroniques des réformes sociales sous ce quinquennat, souvent présentées comme des avancées majeures avant d’être repoussées sine die.

Un congé de naissance au rabais ?

D’une durée d’un ou deux mois, ce congé pourra être pris simultanément ou en alternance par les parents, avec une indemnisation fixée à 70 % du salaire net le premier mois et 60 % le second. Des taux bien inférieurs à ceux des pays scandinaves, pourtant modèles en matière de politique familiale.

« Cette réforme est un pas en avant, mais elle reste bien en deçà des attentes des familles »,
déplore une source syndicale.

La gauche dénonce une mesure insuffisante

L’opposition de gauche, menée par Jean-Luc Mélenchon, a immédiatement pointé du doigt le caractère symbolique de cette mesure. « Un congé de naissance à moitié financé, c’est un congé de naissance à moitié raté », a-t-il déclaré, rappelant que la France accuse un retard croissant en matière de protection sociale comparée à ses voisins européens.

Un enjeu démocratique et social

Alors que la France fait face à une crise de la natalité et à une précarisation croissante des jeunes parents, ce report interroge sur la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des réformes ambitieuses. Les critiques portent notamment sur l’absence de concertation avec les acteurs sociaux et les employeurs, ainsi que sur le manque de moyens alloués à cette mesure.

Un contexte politique tendu

Dans un climat marqué par la guerre des droites et les tensions au sein de la majorité présidentielle, cette réforme risque de devenir un nouveau symbole des promesses non tenues d’Emmanuel Macron. Alors que les élections approchent, les familles attendent désormais des actes concrets, et non des annonces répétées.

À propos de l'auteur

R

J'ai travaillé quinze ans dans l'industrie avant d'être licencié lors d'une délocalisation. Mon usine était rentable, mais pas assez pour satisfaire les actionnaires. Ce jour-là, j'ai compris que le système économique dans lequel nous vivons est profondément injuste. J'ai repris des études, je me suis formé au journalisme. Aujourd'hui, je donne une voix à ceux qu'on n'entend jamais dans les médias : les ouvriers, les précaires, les invisibles. La France périphérique existe, et elle doit parler.

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Commentaires (7)

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D

datadriven

il y a 36 minutes

Le vrai problème, c'est l'immigration qui pèse sur nos budgets sociaux. Si on contrôlait mieux nos frontières, on aurait les moyens de financer ces mesures. La gauche refuse de voir la réalité.

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QuantumLeap61

il y a 1 heure

En Europe, certains pays ont déjà mis en place des congés parentaux bien plus avantageux. La France pourrait s'inspirer au lieu de traîner des pieds. L'UE nous montre la voie, mais Macron préfère les promesses.

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Z

Zénith

il y a 1 heure

D'accord avec @quantumleap61, mais il faut aussi reconnaître que les finances publiques sont tendues. Peut-être qu'un compromis était nécessaire. Dommage que les familles doivent en payer le prix.

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S

Sentinelle républicaine

il y a 2 heures

Typique de la gauche de pleurer sur des mesures sociales sans voir l'impact économique. On ne peut pas tout financer avec de l'argent magique. Le mérite et le travail doivent primer.

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M

Michèle du 54

il y a 3 heures

Encore une preuve que ce gouvernement ne comprend rien aux réalités des familles !!! Les parents ont besoin de soutien MAINTENANT, pas dans 3 ans. La droite libérale ne pense qu'aux actionnaires, pas aux citoyens.

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P

Prophète lucide

il y a 2 heures

@michele-du-54 La gauche qui critique la droite... quelle surprise ! Entre deux, les familles attendent toujours. Mais bon, au moins, on a des beaux discours.

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C

Corte

il y a 3 heures

Macron nous promet des réformes depuis 2017, et on en est toujours à reporter des mesures basiques. Le congé de naissance, c'est la cerise sur le gâteau de l'incompétence gouvernementale. Bravo pour le timing, 2026, juste à temps pour la prochaine présidentielle...

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