Dermatose nodulaire : la vaccination massive des bovins commence, l'Ariège en première ligne

Par Éclipse 18/12/2025 à 16:25
Dermatose nodulaire : la vaccination massive des bovins commence, l'Ariège en première ligne

La France lance une vaccination massive contre la dermatose nodulaire, avec 400 000 doses déjà arrivées. L'Ariège en première ligne, les éleveurs dénoncent un manque de réactivité.

Une crise sanitaire qui s'aggrave

Alors que les blocages persistent sur les routes ce jeudi 18 décembre 2025, la France fait face à une crise agricole et sanitaire sans précédent. L'épidémie de dermatose nodulaire, qui menace les élevages bovins, a poussé le gouvernement à lancer une campagne de vaccination à grande échelle. 400 000 doses sont déjà arrivées à Toulouse, acheminées par l'armée française, un signe de l'urgence de la situation.

Un déploiement logistique exceptionnel

Les vaccins, conditionnés aux Pays-Bas, ont été transportés par la route puis par un A400M de l'armée.

"Il y a une crise dans notre pays. L'ensemble des moyens de l'État est mis à disposition pour répondre dans les meilleures conditions",
a déclaré Catherine Vautrin, ministre des Armées. Une mobilisation qui contraste avec les critiques récurrentes sur le manque de réactivité du gouvernement face aux crises agricoles.

L'Ariège, département prioritaire

La vaccination a débuté ce matin dans les Pyrénées, chez un éleveur de vaches limousines. 160 bêtes ont été vaccinées en une matinée, mais le processus devra être répété dans trois semaines pour les nouveau-nés. Benoit Jourtau, éleveur, exprime son exaspération : "Ça fait un mois et demi qu'on demande que la zone vaccinale s'étende à l'Ariège, et ça n'a pas été entendu."

Un défi logistique et humain

Yves Quemener, vétérinaire, suit plusieurs élevages. Avec 1 300 animaux à vacciner, le processus prendra plusieurs jours, d'autant que les fêtes de Noël approchent. Des vétérinaires de l'armée viendront prêter main-forte, mais la tâche reste colossale. La priorité est donnée à l'Ariège, où toutes les bêtes doivent être vaccinées d'ici la fin du mois.

Un cordon sanitaire nécessaire

La vaccination s'étend aussi aux départements limitrophes pour former un cordon sanitaire. 750 bovins doivent être protégés contre cette maladie contagieuse. Une mesure qui rappelle l'importance de la coopération interrégionale dans la gestion des crises sanitaires.

Une crise qui interroge la politique agricole

Cette épidémie met en lumière les failles du système agricole français. Les éleveurs dénoncent depuis des mois le manque de soutien de l'État, tandis que les abattages massifs de troupeaux ont provoqué des tensions sociales. La vaccination massive est-elle une solution durable, ou faut-il repenser toute la politique sanitaire ?

À propos de l'auteur

Les affaires étouffées, les scandales enterrés, les lanceurs d'alerte persécutés : je m'intéresse à tout ce que le pouvoir voudrait garder dans l'ombre. J'ai reçu des menaces, des pressions, des tentatives d'intimidation. Ça ne m'arrêtera pas. La transparence démocratique n'est pas négociable. Quand un élu détourne de l'argent public, quand une entreprise pollue en toute impunité, quand un ministre ment au Parlement, les citoyens ont le droit de savoir. Je suis là pour ça. Et je ne lâcherai rien

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Votre avis

Commentaires (6)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

Z

Zen_187

il y a 13 heures

La situation est complexe, mais il faut éviter les amalgames. Les éleveurs ont raison de s'exprimer, mais la vaccination est un mal nécessaire.

0
B

Bergeronnette

il y a 14 heures

Selon l'ANSES, la dermatose nodulaire coûte 20M€/an à l'élevage français. La vaccination est rentable à long terme, mais l'organisation laisse à désirer.

0
O

OffTheGrid

il y a 14 heures

@bergeronnette 20M€ ?! Et les aides de l'UE, elles servent à quoi ? On nous prend pour des vaches à lait !

0
Z

Zénith

il y a 16 heures

La vaccination est nécessaire, mais il faut reconnaître que la communication a été maladroite. Les éleveurs méritent plus de transparence.

0
T

Trégastel

il y a 16 heures

Ah la France... On vaccine les vaches en urgence, mais les hôpitaux manquent de masques. La priorité nationale, c'est clair. 😂

0
P

Ploumanach

il y a 16 heures

Les élites parisiennes se foutent de la campagne !!! 400 000 doses, et c'est l'Ariège qui trinque en premier. Comme d'hab, on nous prend pour des pigeons !

0
R

Renard Roux

il y a 15 heures

@ploumanach Arrêtez de tout politiser ! La France agit, c'est déjà ça. Les éleveurs doivent comprendre que la santé animale est une priorité nationale.

0
W

WebSurfer

il y a 15 heures

@renard-roux Priorité nationale ?! Les lobbys agroalimentaires ont dû bien graisser les pattes pour qu'on vaccine en urgence...

0
M

Michèle du 54

il y a 17 heures

Encore une fois, les éleveurs payent le prix de l'incompétence des politiques !!! La vaccination massive aurait dû être anticipée. Où est l'argent des subventions agricoles ?

-1
Publicité