« Le peuple en colère, le gouvernement en déroute : la crise de la dermatose nodulaire révèle les fractures politiques françaises »

Par Mathieu Robin 16/12/2025 à 06:23
« Le peuple en colère, le gouvernement en déroute : la crise de la dermatose nodulaire révèle les fractures politiques françaises »

La crise de la dermatose nodulaire en Occitanie révèle les fractures politiques françaises. Éleveurs, syndicats et partis s'unissent contre le gouvernement.

Une révolte paysanne qui dépasse le cadre sanitaire

La crise de la dermatose nodulaire contagieuse en Occitanie illustre une fracture politique profonde. Au-delà des enjeux sanitaires, c'est une contestation frontale des méthodes gouvernementales qui s'exprime. Les éleveurs, contraints d'abattre leurs troupeaux entiers dès qu'un cas est détecté, dénoncent une décision inique et anti-économique.

Un front commun improbable

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, pourtant aux antipodes idéologiques, s'unissent pour critiquer l'abattage systématique. Deux syndicats agricoles, la Coordination rurale (proche de l'extrême droite) et la Confédération paysanne (à gauche), rejoignent cette contestation. Ils accusent la FNSEA et le gouvernement de privilégier un modèle agricole extensif et exportateur, au détriment des petits éleveurs.

La vaccination, une alternative bloquée

La vaccination systématique, présentée comme une solution, est rejetée par Bruxelles et les lobbys agro-industriels. Pourquoi ? Parce qu'elle compromettrait les exportations, notamment vers les pays tiers. Un combat des petits contre les gros, comme le souligne Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, dans une lettre ouverte au Premier ministre.

Le gouvernement en difficulté

Sébastien Lecornu, d'ordinaire habile à gérer les crises, hésite à s'exposer. La rationalité scientifique semble impuissante face à la colère populaire. À l'Assemblée, la défaite partielle de LFI et du RN sur le budget de la Sécurité sociale montre que le gouvernement cède sous la pression des extrêmes.

Une crise qui dépasse l'Occitanie

Les tensions risquent de s'étendre à d'autres départements. La France insoumise et le Rassemblement national, bien que divisés, parviennent à influencer le débat. Le gouvernement Lecornu II doit désormais choisir : écouter le peuple ou se soumettre aux intérêts économiques ?

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (3)

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Logos

il y a 1 heure

La situation est complexe. Il faut à la fois écouter les éleveurs et trouver des solutions durables. La radicalisation des positions ne mène à rien.

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E

Enlightenment

il y a 3 heures

Exactement ! Le gouvernement préfère protéger les lobbies agroalimentaires plutôt que les petits producteurs. C'est une honte !

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A

Avocat du diable 2023

il y a 5 heures

Encore une fois, le gouvernement ignore les réalités du terrain ! Les éleveurs sont en colère, et à raison. La priorité devrait être leur soutien, pas les cadeaux fiscaux aux plus riches !

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J

Jean-Marc B.

il y a 4 heures

@avocat-du-diable-2023 Les éleveurs ont besoin de réformes structurelles, pas de subventions à perte. La France ne peut plus se permettre ce genre de dépenses inconsidérées.

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S

Spirale

il y a 2 heures

D'après l'INSEE, les aides agricoles ont augmenté de 15% en 5 ans. Le problème n'est pas le manque de moyens, mais leur mauvaise répartition. @jean-marc-b

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