Un accord controversé sous tension
Le président Emmanuel Macron a officiellement demandé à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de reporter l'examen de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Cette décision intervient alors que les agriculteurs français expriment leur mécontentement face aux risques de déstabilisation de leurs filières.
Des exigences non satisfaites
Selon l'entourage du chef de l'État, les exigences françaises n'ont pas été remplies pour garantir une protection suffisante des agriculteurs.
« Sur le Mercosur, le président de la République constate qu'à ce stade le compte n'y est pas pour protéger les agriculteurs français. Les exigences françaises n'ont pas été remplies. »
Un report stratégique
Matignon avait déjà annoncé que la France demandait le report des échéances prévues cette semaine pour la signature de l'accord. Le gouvernement estime que les conditions ne sont « pas réunies pour un quelconque vote » des États européens. La France exige des clauses de sauvegarde pour protéger les filières agricoles et des mesures miroir sur les pesticides et l'alimentation animale.
Un sommet sous haute tension
La Commission européenne souhaite parapher cet accord lors du sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu, au Brésil, le 20 décembre. Cependant, les Vingt-Sept attendent un vote du Parlement européen le 16 décembre sur des mesures de sauvegarde destinées à rassurer les agriculteurs.
La colère des agriculteurs
Alors que la crise de la dermatose nodulaire contagieuse alimente la colère des agriculteurs, l'entourage d'Emmanuel Macron assure que le président suit « au plus près la situation » et soutient les agriculteurs. « Sa seule boussole : protéger ceux qui nous nourrissent et qui, pour beaucoup, éprouvent une grande souffrance. »
Un accord qui divise
Si l'accord UE-Mercosur était approuvé, il créerait un marché commun de 722 millions d'habitants. Cependant, les critiques soulignent les risques pour les normes environnementales et les filières agricoles européennes. La France, soutenue par d'autres pays européens, insiste sur la nécessité de renforcer les protections avant toute signature.