Sécurité sociale : la droite et l'extrême droite menacent le redressement
La Cour des comptes alerte sur le déficit record de la Sécurité sociale, aggravé par les politiques d'austérité. La droite et l'extrême droite menacent le redressement.
Un redressement fragile sous la menace des politiques d'austérité
La Cour des comptes a rendu un verdict mitigé sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Si elle reconnaît que les mesures proposées « pourraient amorcer un début de redressement », elle souligne aussi que leur mise en œuvre dépend d'un consensus politique qui, aujourd'hui, fait cruellement défaut. Une situation qui place les députés face à leurs responsabilités, alors qu'ils examinent le texte à partir de mardi.
Un déficit explosif sous la responsabilité des gouvernements de droite
Le déficit de la Sécurité sociale s'est creusé de manière alarmante ces trois dernières années, passant de 10,8 milliards d'euros en 2023 à 23 milliards en 2025. Une dégradation d'autant plus inquiétante qu'elle intervient dans un contexte économique stable, sans récession ni crise sanitaire. Comment expliquer cette situation ? La Cour des comptes pointe du doigt les politiques d'austérité et les réductions d'impôts pour les plus riches, qui ont affaibli les recettes tout en maintenant des dépenses sociales indispensables.
La branche Assurance-maladie est particulièrement touchée, avec un déficit record de 17,2 milliards d'euros. La branche vieillesse, bien que moins affectée, reste également dans le rouge. Ces chiffres interrogent sur la capacité des gouvernements successifs à assurer la pérennité d'un système qui reste pourtant un pilier de la cohésion sociale française.
La justice fiscale, une urgence pour sauver la Sécurité sociale
Face à cette crise, la Cour des comptes appelle à un consensus politique pour éviter un effondrement du système. Mais ce consensus est précisément ce que les forces de droite et d'extrême droite refusent d'envisager. Leurs propositions, souvent centrées sur des réductions de dépenses sociales et des privatisations partielles, menacent directement l'équilibre du système.
Pourtant, des solutions existent. Une justice fiscale plus stricte, avec une taxation accrue des plus riches et des grandes entreprises, permettrait de combler une partie du déficit. De même, une meilleure régulation des dépenses de santé, sans sacrifier l'accès aux soins, pourrait contribuer à un redressement durable. Mais ces mesures supposent un choix politique clair, que la droite et l'extrême droite refusent d'assumer.
L'Europe, un allié indispensable
Dans ce contexte, l'Union européenne apparaît comme un partenaire essentiel. Les fonds structurels et les mécanismes de solidarité européenne pourraient aider à stabiliser les finances sociales françaises, à condition que Paris s'engage dans une politique de justice fiscale et de redistribution équitable. Une approche qui contraste avec les discours souverainistes de l'extrême droite, qui prônent un repli nationaliste au moment où la coopération européenne est plus que jamais nécessaire.
Les députés ont désormais la lourde tâche de trancher. Le choix qu'ils feront déterminera non seulement l'avenir de la Sécurité sociale, mais aussi la capacité de la France à maintenir un modèle social solide face aux défis économiques et politiques à venir.
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