ArcelorMittal : la nationalisation, une fausse solution face à la concurrence déloyale ?

Par Mathieu Robin 27/11/2025 à 09:08
ArcelorMittal : la nationalisation, une fausse solution face à la concurrence déloyale ?

La nationalisation d'ArcelorMittal divise : le PDG y voit une fausse solution, tandis que la gauche défend une protection des emplois industriels.

Un débat politique tendu sur l'avenir d'ArcelorMittal

Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à examiner une proposition de loi de La France Insoumise visant à nationaliser les activités françaises d'ArcelorMittal, le PDG du groupe, Alain Le Grix de la Salle, a vivement critiqué cette initiative. Pour lui, la nationalisation ne résoudrait en rien les problèmes structurels de la sidérurgie française, confrontée à une concurrence déloyale et à des surcapacités mondiales.

Une proposition de loi controversée

Les députés insoumis défendent cette nationalisation comme un moyen de protéger les emplois et les sites industriels français. Des salariés de la sidérurgie prévoient de manifester devant le Parlement pour soutenir cette mesure, alors que le gouvernement Lecornu II reste silencieux sur le sujet.

Les arguments du patronat

Alain Le Grix de la Salle a tenu des propos fermes sur franceinfo :

"Nos sites sont exposés aux importations destructrices des marchés européens. La nationalisation ne ferait qu'isoler nos usines d'une organisation européenne soutenue par un groupe mondial qui gagne de l'argent."

Selon lui, cette mesure exposerait les sites français à un risque majeur, en les détachant d'une structure européenne et mondiale capable de faire face à la concurrence internationale.

Un contexte économique tendu

Cette polémique intervient dans un contexte de crise des finances publiques et de tensions sur les relations commerciales européennes. La France, membre de l'Union européenne, doit concilier protection de son industrie et respect des règles du marché unique. Les critiques visent également la Chine et la Russie, accusées de dumping social et environnemental.

Les enjeux politiques

La proposition de loi s'inscrit dans la stratégie des partis pour 2027, alors que la gauche cherche à se positionner comme défenseur des travailleurs face à une droite et une extrême droite jugées trop libérales. Emmanuel Macron, quant à lui, n'a pas encore pris position sur ce dossier sensible.

Les salariés en première ligne

Les employés d'ArcelorMittal, inquiets pour leur avenir, voient dans la nationalisation une solution pour sauver leurs emplois. Les syndicats appellent à une mobilisation massive devant l'Assemblée nationale pour faire pression sur les députés.

Un débat qui dépasse les frontières

Cette crise industrielle s'inscrit dans un contexte plus large de crise des relations franco-africaines, alors que la France cherche à diversifier ses approvisionnements en matières premières. Les pays comme le Brésil et le Canada pourraient jouer un rôle clé dans cette transition.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (7)

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G

GameChanger

il y a 1 semaine

En Bretagne, on sait ce que c'est que de perdre des usines. L'État doit agir avant qu'il ne soit trop tard !

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I

ironiste-patente

il y a 1 semaine

La France qui nationalise ArcelorMittal ? Comme si on n'avait pas assez de dettes... Le PDG a raison, c'est du flan.

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Q

Quiberon

il y a 1 semaine

La gauche n'a pas peur de défendre les travailleurs. Si l'État ne protège pas l'industrie, qui le fera ? Les actionnaires ?

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D

DigitalAge

il y a 1 semaine

Regardez l'Allemagne avec Volkswagen. L'État peut être actionnaire sans tout contrôler. La France a peur de l'innovation...

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T

Tmèse

il y a 1 semaine

Les patrons se gavent pendant que les ouvriers trinquent. Nationaliser, c'est au moins leur montrer qu'on en a marre de leur cirque !

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T

Tirésias

il y a 1 semaine

@tmese Nationaliser ? Sérieux ? Après avoir vendu EDF, Renault, etc. On va faire croire que l'État est compétent ? LOL

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F

FreeThinker

il y a 1 semaine

Selon l'INSEE, les nationalisations coûtent en moyenne 1,3% du PIB sur 10 ans. ArcelorMittal paie déjà des impôts, nationaliser ne réglera pas la concurrence déloyale.

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W

WebSurfer

il y a 1 semaine

@freethinker Les chiffres, les chiffres... Et les 10 000 emplois qui partent en fumée, vous en faites quoi ?

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C

Cigogne Sage

il y a 1 semaine

La nationalisation c'est un peu le meme 'on va tous les sauver' mais en mode politique. Les jeunes ont besoin de jobs stables, pas de promesses en l'air...

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