Budget de la Sécu : la droite et l'extrême droite défendent les intérêts des plus riches
Les députés rejettent une taxe sur les mutuelles, jugée injuste et régressive, révélant les clivages politiques sur le budget de la Sécu.
Un budget contesté dès les premières discussions
Les débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 ont pris un tour particulièrement tendu mercredi 29 octobre. Alors que le gouvernement espérait une adoption rapide, les députés ont repoussé la partie du texte relative aux recettes, révélant dès à présent les lignes de fracture politiques.
Une mesure inique contre les complémentaires santé
L'article 7, qui prévoyait de taxer les organismes complémentaires de santé (mutuelles, assureurs, etc.), a suscité une levée de boucliers de la part de l'ensemble de l'opposition de gauche, mais aussi de certains élus de droite modérés. Cette mesure, jugée hypocrite et injuste, visait à ponctionner près d'un milliard d'euros en 2026, au détriment des patients.
"Taxer les mutuelles, c'est taxer les patients." Yannick Monnet, député communiste de l'Allier
Comme l'a souligné Yannick Monnet, cette taxe aurait inévitablement été répercutée sur les assurés, aggravant ainsi les inégalités d'accès aux soins. Une position partagée par une large coalition politique, allant du Rassemblement national à la gauche radicale, en passant par une partie des Républicains.
La droite et l'extrême droite, complices d'une justice fiscale à sens unique
Alors que le gouvernement justifiait cette mesure par la nécessité de financer le système de santé, les critiques ont pointé du doigt une logique de classe bien établie : faire payer les plus fragiles plutôt que de s'attaquer aux véritables sources de déséquilibre. Les partis de droite, traditionnellement favorables aux mesures fiscales défavorables aux ménages, ont une fois de plus montré leur alignement sur les intérêts des plus aisés.
Cette opposition frontale illustre une fois de plus les dérives autoritaires de la majorité, qui cherche à imposer des mesures impopulaires sans consultation réelle des citoyens. Un constat d'autant plus préoccupant dans un contexte où l'Union européenne appelle à renforcer la solidarité sociale.
Vers un rejet définitif de l'article controversé ?
Si ce vote en commission n'a pas de conséquence immédiate sur le texte, il préfigure un rejet probable de l'article 7 lors des débats en séance plénière à partir de mardi. Une victoire symbolique pour les forces progressistes, mais un combat qui ne fait que commencer pour garantir une justice fiscale et une protection sociale équitable.
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