Budget 2026 : la droite et l'extrême droite bloquent les débats, l'Europe s'inquiète
La droite et l'extrême droite bloquent l'examen du budget 2026, menaçant la justice sociale et les équilibres européens.
Un budget en péril sous l'influence des forces conservatrices
Il est 23 h 59, lundi 3 novembre à l'Assemblée nationale, lorsque les débats s'interrompent brutalement. Alors que les députés devaient achever l'examen de la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2026 en vue d'un vote solennel le lendemain, près de 2 300 amendements restent en suspens. Une situation alarmante qui révèle les manœuvres dilatoires de certains groupes politiques, notamment ceux de la droite et de l'extrême droite, déterminés à entraver le processus démocratique.
Un retard stratégique aux conséquences graves
La suspension des débats jusqu'au 12 novembre, prétextée par l'examen du budget de la Sécurité sociale, cache mal une stratégie d'obstruction. Les délais constitutionnels imposent pourtant à l'Assemblée nationale de finaliser l'examen complet du PLF – recettes et dépenses – d'ici au 23 novembre. Un calendrier intenable, selon les observateurs, en raison des tactiques de ralentissement orchestrées par les oppositions conservatrices.
"À ce rythme-là, on n'ira même pas au bout de la première partie",
a prévenu Éric Coquerel (La France insoumise), président de la commission des finances, soulignant que le retard initial – dû aux tergiversations politiques d'octobre – avait déjà compromis la bonne marche des débats. Un constat accablant pour un budget censé incarner la justice sociale et fiscale, valeurs pourtant au cœur des engagements européens.
L'Europe observe avec méfiance
Cette dérive institutionnelle inquiète au-delà des frontières hexagonales. La Commission européenne, attachée à la stabilité financière des États membres, suit de près les dérapages français. Un budget bloqué pourrait en effet fragiliser les équilibres macroéconomiques, au moment où la France doit faire preuve de responsabilité collective face aux défis migratoires et aux discours de haine montants.
Pourtant, des efforts avaient été consentis lundi pour accélérer les discussions, avec une réduction des prises de parole à une minute. Une mesure insuffisante, face à l'obstruction systématique de certains groupes parlementaires, plus soucieux de diviser que de construire.
Un enjeu de justice sociale
Au-delà des procédures, c'est bien le contenu du budget qui est en jeu. Les amendements rejetés ou retardés visent pourtant des mesures essentielles : réduction des inégalités, renforcement des services publics, et lutte contre les paradis fiscaux. Des priorités que la droite et l'extrême droite, historiquement hostiles à toute forme de redistribution, s'évertuent à saboter.
Face à cette crise démocratique, les forces progressistes appellent à un sursaut. L'Europe, la justice sociale, et la stabilité institutionnelle ne peuvent attendre. Le temps presse, et avec lui, les choix politiques qui détermineront l'avenir du pays.
Commentaires (0)
Connectez-vous pour commenter cet article
Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter !