Crise agricole : Lecornu tente d'apaiser les éleveurs, mais la colère gronde toujours

Par BlackSwan 20/12/2025 à 11:10
Crise agricole : Lecornu tente d'apaiser les éleveurs, mais la colère gronde toujours

Crise agricole : Lecornu tente d'apaiser les éleveurs avec un fonds de 11 millions d'euros, mais les syndicats refusent de lever les barrages sans garanties.

Une trêve de Noël en suspens

Alors que les fêtes de fin d'année approchent, le gouvernement tente de calmer la colère des agriculteurs, mais les divisions persistent au sein des syndicats. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a proposé une nouvelle rencontre en janvier, mais les éleveurs restent méfiants face aux promesses.

Un fonds de soutien insuffisant ?

Le Premier ministre a annoncé la création d'un fonds de soutien de 11 millions d'euros pour aider les petits exploitants en difficulté. Cependant, cette somme est jugée dérisoire par les syndicats, qui dénoncent une politique de l'autruche face à la crise agricole.

La dermatose bovine, un enjeu sanitaire et politique

La gestion controversée de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) reste au cœur des tensions. Le gouvernement maintient sa stratégie d'abattage total, mais les éleveurs réclament des alternatives. Une cellule de dialogue a été mise en place, mais son efficacité reste à prouver.

"La population est derrière nous, on ne peut pas se la mettre à dos", a déclaré Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale.

Les syndicats divisés

La Coordination rurale et la Confédération paysanne appellent à une trêve de Noël, mais refusent de lever les barrages sans garanties concrètes. La FNSEA, premier syndicat agricole, conditionne sa coopération à un engagement écrit du gouvernement.

Un gouvernement sous pression

Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a comptabilisé 93 actions de protestation, impliquant près de 4 000 personnes. Le gouvernement menace de ne plus tolérer de nouveaux blocages, mais les éleveurs menacent de reprendre les manifestations en janvier.

Les enjeux de 2025

Au-delà de la crise sanitaire, les agriculteurs dénoncent les difficultés structurelles du secteur : accès aux pesticides, coût des engrais, crise viticole. Le Premier ministre a promis des réponses d'ici le Salon de l'agriculture, mais les syndicats restent sceptiques.

À propos de l'auteur

B

Le Brexit, Trump, les Gilets jaunes : les experts n'ont rien vu venir. Normal, ils vivent dans une bulle parisienne déconnectée du pays réel. Moi, je passe mon temps sur le terrain, dans les villages abandonnés par les services publics, dans les quartiers populaires oubliés des politiques. C'est là que se prépare le prochain séisme électoral. La colère monte, et elle est légitime. Les élites feraient bien d'écouter au lieu de mépriser. Mon travail est de leur tendre un miroir.

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Commentaires (2)

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T

Trégastel

il y a 43 minutes

Ah, le classique fonds d'urgence pour calmer la foule. Dans 6 mois, on en reparle et on fait pareil. La politique, c'est du recyclage de promesses.

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J

julien-sorel-3

il y a 1 heure

11 millions pour les éleveurs, c'est une goutte d'eau dans l'océan de leurs problèmes. Pendant ce temps, les jeunes galèrent pour se loger... La priorité, c'est clair. 😒

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